Le projet se veut modulable et évolutif, permettant de s’adapter aux nouvelles façons d’enseigner. L’école cherche à revenir à l’échelle humaine, et plus particulièrement à celle d’un enfant, afin de lui permettre de trouver sa place au sein de l’établissement. Cette réduction d’échelle vise aussi à mieux intégrer l’école dans le nouveau lotissement. Une école traditionnelle, avec des salles de classe de part et d’autre d’un long corridor et des espaces communs aux extrémités, est impersonnelle et peu flexible. Avec plus de 600 élèves et membres du personnel, il est difficile de développer un sens de la communauté. Afin de renforcer ce sentiment d’appartenance et d’aider à construire des relations sociales saines et durables, nous avons organisé l’école en petits secteurs, regroupant un maximum de 150 élèves, nous permettant de former des communautés d’apprentissage (CAP). Chaque communauté d’apprentissage (CAP) comporte deux éléments importants : des espaces de services et d’appuis, et un espace pour vivre. Pour respecter le premier élément, nous avons attribuer à la communauté un petit pourcentage de chaque programme de soutien. Ainsi, chaque communauté possède un bureau pour PNE, une cuisinette, un dépôt, des toilettes et un espace multifonctionnel au centre. Dans un esprit d’intégration, les salles de classe adaptées sont incluses dans les CAP et font partie de la vie étudiante. Cette intégration ajoute une flexibilité à l’école, puisque ces classes peuvent être utilisées autant comme classe standard que comme classe à vocation particulière. En remplaçant la circulation monotone par un espace commun central et multifonctionnel, nous avons donné à la communauté d’apprentissage un espace de vie intéressant, deuxième élément important. Notre stratégie de chevaucher les espaces fonctionnels et les aires communes, rencontre l’objectif principal du projet, soit une école avec des espaces flexibles qui saura évoluée dans le temps tout en ayant la capacité de s’adapter au futur. Cet espace central, au centre des CAP, sert à la fois d’espace communautaire pour les classes adjacentes et d’espace pour le service de garde après les heures de cours. Ces petits groupes de classes réunis autour d’un espace central, créent des micro-écoles au sein d’une grande école. Une option pédagogique intéressante pourrait regrouper les niveaux scolaires de 1 à 6 dans chaque communauté, de manière à constituer une véritable petite école. Le regroupement pourrait aussi se faire par cycle, mais dans les deux cas, il n’y a pas d’attribution définitive aux salles de classe. Au cœur de l’école, nous retrouverons tous les autres locaux communs tels que gymnase, salle polyvalente, vestiaire collectif, cuisine et bibliothèque.

 

Client
Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries
Coût du projet
28 000 000 $
Architecture
Labbé architecte en collaboration avec Marosi Troy
Structure et génie civil
EXP
Mécanique et électricité
EXP
Designer
KAM
Photographe
Antoine Fortin Éric Labbé
Année de réalisation
2022